Je venais enfin de rendre un projet qui m’avait pris une semaine. Une semaine de dur labeur à chercher l’inspiration, comme toujours, puis à faire les croquis et finir le tout. Je m’étais bien amusé car ce projet ressemblait aux dessins que l’on élabore pour les tatouages et c’est une chose que j’adore. Et pour tout dire, tatoueur est un métier que j‘aimerais bien exercer plus tard. Mais chut ! Ce n’est pas définitif et j’aimerais essayer plus de choses avant de me décider.
Le projet enfin terminé, je pouvais enfin me reposer et quoi de mieux que de sortir de cette chambre ? Sortir et me promener dans les bâtiments ou dehors, là où le soleil pourrait m’accueillir. Je sors donc en direction de la cours, cet endroit qui réuni toutes les personnes de l’établissement, toute catégorie confondue. Mais même étant quelqu’un de sociable, et surtout pour cette raison, j’aime aller dans les endroits reculés. Peut-être y trouverai-je quelqu’un isolé et l’en ferai un ami. Et oui ! J’aime me faire de nouveaux amis, notamment lorsque je suis leur premier ami. Ou premier ‘vrai’ ami. J’éprouve autant de la joie que de la fierté. Ce serait ma bonne action du jour. Et un sourire encore plus grand se dessine sur mon visage.
Je continue de marcher et arrive à un tournant lorsque j'aperçois une bande de dix personnes. Je crois me souvenir que ce sont de racailles que je n’appréciais déjà pas beaucoup, car oui, il m’arrive de ne pas aimer certaines personnes. Ce n’était pas juste un gang, ils s’amusaient à maltraiter certaines personnes pour leur plaisir personnel. Et c’était quelque chose qui me répugnait au plus haut point. Rien que de penser à ce qu’ils font à ces gamins, j’en ai des sueurs froides.
Et plus je m’approche d’eux, plus je distingue les faits Ils étaient en train de frapper une jeune fille, certainement de mon âge. Elle tentait de se défendre, mais seule face à dix garçons, même un ceinture noir en n’importe quel art martial se ferait maîtriser. La scène me fait tellement mal au cœur que je plonge au cœur de l’action sans réfléchir. Encore une de mes fâcheuses manie. Je faisais certes de la boxe mais je ne ferai pas le poids face à ces cons. Et je me dis qu’au pire, je prendrai les coups à la place de la fille. Elle ne méritait pas ce traitement. En aucun cas. Alors je commence à lancer des coups, essayant de les éloigner d’elle. J’en prends aussi, mais ma rage et telle que plus rien ne comptait, il fallait juste qu’elle ne soit plus en danger imminent.
Invité
Invité
Invité
Invité
Lun 16 Mai - 17:45
Always here to help
❝ J'ai besoin d'un ange gardien ❞
La semaine avait été rude, Nuy m’avait poussé à nous entraîner de plus en plus en danse sur glace. Depuis que cette élève dont je ne me souviens plus le nom a eu une meilleure note que nous. Nuy n’a pas décoloré de cet affront me poussant à repousser nos limites. Alors oui nous nous entraînons jusqu’à ce que le souffle nous manque, jusqu’à ce que nos muscles nous fassent mal. Et tandis que je réclame une pause Nuy est intraitable et à peine ai-je bu et mangé quelque chose que c’est reparti pour un tour. Néanmoins elle avait décidé qu’aujourd’hui ça serait repos alors je suis sortie dans la cour extérieure de l’école exposer notre visage aux rayons du soleil. L’air est plutôt doux mais souffle fort faisant voler nos cheveux. Un sourire apparaît sur nos lèvres, nous nous reposons et ça fait clairement du bien. Après une semaine de sport intensif, le moindre temps de repos est le bienvenu. Mais Nuy me fait clairement que dès demain, nous reprenons les entraînements. Ca ne me dérange plus que ça car c’est ma passion donc bon il y a largement pire.
Nous marchons dans la cour essayant de trouver un banc de libre et qui nous convienne. Notre recherche nous emmène dans un endroit reculé où nous trouvons finalement un endroit où poser nos fesses. Mais apparemment le destin semble contre nous pour ne pas changer. Tout de suite une bande d’adolescents où nous reconnaissons que des sportifs faisant des arts martiaux. Nous les regardons lasses qu’est ce que nous avons encore fait ? Le sale schizo que de ce que nous devinons le chef nous renseigne et me fait l’effet d’un coup de poignard dans le cœur. J’ai échoué encore une fois. Pourquoi je n’arrive pas à nous faire accepter ? Quel mal il y a-t-il à être deux esprits dans un seul corps ? Je ne comprends pas. Mais je n’ai pas le temps de penser plus que les coups fusent. Nuy prend alors le contrôle essayant de nous défendre mais peine perdue. Ils sont bien trop nombreux pour nous. Un instant je songe à crier à l’aide mais comme si il avait lu dans mes pensées, un garçon colle sa main sur notre bouche nous maintenant contre son torse. Immédiatement Nuy a le réflexe mordre la main de notre adversaire avant de mettre un coup de genou dans ses parties génitales. Il se plie en deux à cause de la douleur. C’est alors qu’ils se jettent sur nous tous en même temps. Nuy fait ce qu’elle peut pour essayer de s’extirper de cette embuscade. Nous voyons soudain un adolescent venir à notre secours. Elle évalue rapidement qu’il sait se battre et il lui facilite la tâche prenant en main quelques adversaires. Les coups de mon double sont précis et efficaces tant et si bien qu’elle parvient à créer une brèche. Immédiatement elle saisit l’occasion et commence à courir. Je la dirige alors vers le garçon qui nous a aidé et agrippe son poignet l’entraînant à notre suite. Nos foulées sont rapides et grandes ce qui fait que nos poursuivants abandonnent facilement la poursuite. Dès que nous pensons être en sécurité nous nous arrêtons le souffle court.
La fille finit par prendre le contrôle et m’aider à éloigne les mecs. Elle frappe bien et à nous deux, la menace est amoindrit. Je continue de les frapper, lancer des coups en espérant qu’elle ne se fasse pas toucher pendant qu’elle tente de se défendre, avant de sentir sa main sur mon bras, puis elle me tire et on se met à courir. Je ne réfléchis pas vraiment à ce qu’il se passe et je la suis simplement. Les garçons ne nous poursuivre pendant quelques temps temps mais s’arrêtent rapidement. Peut-être étions-nous trop rapides pour eux ? Ou peut-être n’avaient tout simplement pas envie de s’embêter ? Dans tous les cas, nous les avions semés et étions maintenant à l’abri.
On s’arrête un instant puisque nous pensions être maintenant à l’abri. Je reprends mon souffle assez rapidement, l’entendant me remercier. Elle est si mignonne. Je lui offre donc un sourire, un sourire venu naturellement. “De rien. Je suis content que tu n’aies rien. Mais que te voulaient ces types ?” Et je me rends compte, que c’est peut-être indiscret. Peut-être que c’est quelque chose dont elle ne veut pas parler. Surtout si elle se faisait martyriser à cause de cela. Elle ne me le dirait pas, de peur que je change de comportement. Ce serait tout à fait compréhensible. Alors je bifurque immédiatement sur un autre sujet.
“Si tu veux, je peux te donner mon numéro de téléphone. Et si besoin, je pourrait t’aider. J’ai vu que tu étais forte pour te battre donc je pense que ça ira, mais si tu veux m’appeler n’hésite surtout pas. D’accord ?” Je commence à sortir mon portable pour lui donner mon numéro, et comme si je la connaissait depuis toujours, je lui parle de façon naturelle. “D’ailleurs, tu voudrais aller manger quelque chose ? C’est moi qui paye aujourd’hui.” J’ai le sourire jusqu’aux oreilles. Il faisait beau et ce serait peut-être bien de faire une sortie. Je pourrai peut-être la rendre quelque peu heureuse. Et me rendre moi aussi heureux par la même occasion. Un peu de bonheur ne faisait pas de mal. Puis je reprends gentillement, ne voulant pas qu’elle se sente forcée.
“Mais tu n’es pas obligée d’accepter bien sûr. Je te laisse choisir si tu veux venir ou non. Mais je t’avouerai que je suis de bonne humeur, et manger quelque chose en ta compagnie ne serait pas de refus.” C’était totalement vrai. Elle était si mignonne et sympathique, elle me faisait ressentir les émotions qu’un frère pourrait avoir et je ne pouvais pas m’empêcher de penser à elle comme à une petite soeur qu’on aurait envie de protéger. La petite soeur que je n’ai jamais eu.
“D’ailleurs, je m’appelle Dae Hyun. Wang Dae Hyun. Et toi ? Je n’arrête pas de parler mais je ne t’ai même pas demander ton nom.” Je lui souris avant de me mettre à rire. Je ris de mon imbécillité mais je me contrôle rapidement. Il n’était pas question de la rendre mal à l’aise. Alors je souris encore, de façon naturelle et totalement vraie.
Invité
Invité
Invité
Invité
Lun 16 Mai - 20:20
Always here to help
❝ J'ai besoin d'un ange gardien ❞
Enfin à l’abri, nous reprenons notre souffle assez rapidement. Les incidents comme ça nous arrivent assez souvent, le seul point positif est que nous avons gagné de la vitesse et de l’endurance dans la course. Nous n’avons jamais aimé l’endurance au collège et au lycée du coup nous nous contentions de faire le strict nécessaire. Je lui rends son sourire qui est pas mal d’ailleurs. D’ordinaire Nuy aurait repris le contrôle et aurait essayé de le charmer mais elle a senti que j’allais essayer de faire de cet adolescent un ami. Sa première question nous déstabilise un peu.
- Disons que je suis différente et comme très peu de monde ne semble aimer la différence et bah ils cognent.
Autant de gentillesse met Nuy mal à l’aise je le sens mais je la regarde l’air de dire alors qu’est ce que je t’avais dit c’est pas tous des sales types. Du coup je sors mon portable où ma liste de contact se résume à mes parents et la prochaine proie de Nuy. Autant dire que mon répertoire n’est pas surchargé. - Je veux bien merci. Je t’écoute.
J’écoute ses projets et je regarde Nuy qui hoche la tête l’air de dire pourquoi pas. Un verre n’a jamais tué personne et nous encore moins. Nuy a pour habitude de se rendre dans les bars tous les week-ends chasser et généralement elle réussit à se faire inviter prenant un cocktail de fruits alcoolisé. Donc bon ça ne peut pas nous faire de mal et puis nous avons la gorge sèche comme un désert. Boire un coup en charmante compagnie ça serait cool pour une fois que c’est pas avec une proie. - A une condition je paye ma part sinon c’est niet.
Nous avions toujours trouvé ça idiot le fait que ça soit à l’homme de payer l’addition. Comme si une femme n’avait pas d’argent et qu’elle devait vivre aux crochets de l’homme. Surtout que ce n’est pas nous qui allions manquer d’argent. Etre fille de milliardaires a plus d’avantages que d’inconvénients. Nous secouons la tête légèrement.
- Non non t’inquiète. Je veux bien prendre quelque chose à manger avec toi.
Wang ? Ce nom nous dit vaguement quelque chose. Est-ce un dirigeant d’une marque ? Une famille connue ? Ou alors nous avons entendu ce nom dans les couloirs de Yamang ? Aucune idée peut-être éclairera-t-il notre lanterne. Si il ne le fait pas, nous chercherons vite fait histoire de savoir à qui nous avons à faire.
- Ton nom me dit vaguement quelque chose, tu ne serais pas le fils de gens célèbres ?
Nous ajoutons toujours un sourire aux lèvres amusées retenant un rire. Le vexer n’est pas dans notre liste de choses à faire aujourd’hui. En faire notre ami naturellement ? Oui enfin cet objectif vient de se rajouter à la liste initiale.
- Moi c’est Kwon Yun.
Un élève passe près de nous et nous interpelle.
- Attention la schizo est en chasse.
Nuy me fait serrer les poings mais garde la tête haute prête à recevoir le mépris de Dae. Pourquoi quand j’avais cru que je pouvais me faire un ami quelqu’un venait toujours réduire mes efforts à néant. Nuy elle est trop lasse pour essayer de s’en faire mais moi j’aimerais bien toucher au bonheur qu’est d’avoir un ami.
Différente ? J’avoue que sur le moment je ne comprends pas très bien et je continue d’écouter, en attendant d’en savoir plus. Je me dis qu’elle a l’air normale, et vouloir payer son verre n’est pas non plus quelque chose d’exceptionnel. Alors je hoche de la tête, approuvant sa décision, je voulais simplement faire plaisir mais si c’est ce qu’elle préfère, je ne dirai pas non.
Fils de gens célèbres ? Oui, mais dans certains endroits c’est moi qui suis plus célèbre que mes parents malheureusement. Enfin, ce n’est pas pour me déplaire, évidemment. Peut-être sont-ils gênés, une fois arrivés dans un endroit et qu’on les reconnaît en tant que ‘parents de Dae Hyun’. Mais je m’égare ; je la regarde dans les yeux et lui réponds sincèrement : “Oui, le chinois M. Wang et sa femme tout aussi célèbre, avec ou sans lui. Mais bon, on s’en fiche pas vrai ?”
Je voulais qu’elle s’en fiche, car c’était mon cas. Ils étaient mes géniteurs, je les aimais mais ça n’allait pas plus loin. Je préférerais encore me définir via mon meilleur ami Jae Sun.
Kwon Yun ? C’est un joli prénom, mais au moment où je m'apprête à la complimenter, j’entends une voix derrière moi qui l’insulte. Je pense simplement à une farce au début, mais lorsque je vois la tête de la fille, je me dis que ce n’en est peut-être pas une. Je tente donc de la réconforter, elle n’a pas l’air méchante et j’avoue que je m’y connais en schizophrénie et trouble de de la personnalité multiple, donc ce n’est pas ça qui m’effraie le plus. Oui, je me suis aussi renseigné à ce niveau-là, car oui, je ne fais rien d’autre de ma vie à part zapper sur les chaînes de documentaires la nuit après une bonne partie de jambes en l’air. Mais revenons à nos moutons. “Schizophrène ? C’est ça ta différence ? Bon je t’avoue que je suis quelqu’un de normal, mais tu voudras toujours traîner avec moi alors ? Même si je n’ai rien de particulier ?”
Je lui souris en espérant qu’elle ira mieux ; elle est mignonne et ce serait dommage de ne pas l’aider sous prétexte qu’elle est schizophrène. Je ne dis pas ça dans un mauvais sens bien évidemment : je ne vais pas forcément tenté de me la taper, j’aimerais plutôt l’avoir en tant que petite soeur, oui, c’est exactement cela, une sorte de petite soeur. “Et ne t’avise pas de te défiler, tu dois au moins venir prendre un verre avec moi, compris ?”
Bon je ne sais pas comment elle va le prendre mais je ne suis pas le plus doué avec les mots ou autre. Il ne reste donc plus qu’à attendre mais je n’attendrai pas toute la journée ça c’est sûr !
Invité
Invité
Invité
Invité
Mar 17 Mai - 18:33
Always here to helpWang Dae Hyun & Kwon Yun
Nous hochons la tête qu’il soit célèbre nous nous en moquons comme de la dernière pluie. Entre enfants de célébrités, nous pouvons nous comprendre nous pensons. Après tout combien de personnes sont déjà venues nous voir pour un autographe, nous donner des cadeaux pour nos parents. Nous ne comptons plus depuis la centaine passer. C’est donc un sourire aux lèvres que je lui réponds, Nuy se contentant d’observer pour voir ce qui allait se passer.
- Bien sûr que oui. Après tout entre enfants de célébrités on se comprend non ?
Sa réaction face à la révélation que nous sommes schizophrène ne le choque pas. Le pire est qu’il le prend plutôt bien. Là c’est nous qui sommes surprises, intérieurement nous sommes sur les fesses. Nuy ne comprend tellement pas sa réaction qu’elle menace de reprendre le contrôle et ruiner toutes mes chances d’avoir Dae Hyun comme ami. Hors de question qu’il atterrisse dans nos ennemis ou qu’il complète le tableau de chasse de Nuy. De toute façon si il tente quelque chose, elle sera là pour me protéger comme toujours. Aussi je tente de la calmer, elle mord bien plus vite que moi et parfois je sais qu’elle éprouve quelques regrets même si elle ne l’avouera jamais pour rien au monde. Alors je retente un petit sourire encore sous le choc.
- Bien sûr que oui. Un peu de normalité n’a jamais fait de mal.
Amusée par sa dernière réplique, mon sourire s’agrandit tandis que je replace une mèche de cheveux qui s’est mise devant mes yeux. Si il savait à quel point sa réplique est inutile. Nous ne nous défilons jamais, les gens nous ont bien attribué des défauts au cours des années. Nous avons eu à peu près tous les défauts du monde, « prétentieuse », « insolente », « jalouse » et la liste est encore longue mais jamais lâche ou trouillarde. Nous allons toujours au bout des choses et puis après tout les peurs sont faites pour être affrontées autrement elles nous rongent comme l’acide sur le métal nous réduisant à plus rien.
- Sache que je ne me défile jamais.
Je commence à me diriger vers la buvette tandis que Nuy aimerait juste faire marche arrière. Mon corps se tourne légèrement vers lui comme l’attendant pour se mettre en mouvement. Quoique si il change soudainement d’avis, je ne lui en voudrais pas. Après tout, c’est déjà étonnant qu’il ne m’ait pas rejeté avant. Alors bon je me prépare mentalement puisque bon il finira par bien le faire un moment ou à un autre.
- Tu viens ? Tu sais je vais rien te faire.
Je me sens obligée de placer cette dernière phrase. Après tout les gens ont une drôle de façon de voir les schizophrènes comme si nous étions une espèce dangereuse. Alors oui il y a certains cas qui confirment cette idée-là mais nous ne sommes pas tous comme ça.
Accueil 
