Calme - Lucide - Sensible - Observatrice - Réaliste - Réservée - Anxieuse - Peureuse - Renfermée
✗ AGE : 20 ans ✗ SPECIALITE : Dessin ✗ ANNÉE : Prépa2 ✗ GROUPE : Artiste
✗ a une peluche qu'elle garde tout le temps sur elle ✗ traumatisée, elle n'approche pas les hommes ✗ accro au café et à la galce à la vanille ✗ ne connait rien de son père, à part le fait qu'il est coréen ✗ sa mère l'a rebaptisée Oh, refusant l'idée qu'elle puisse porter son nom ✗ a fuit son ancienne vie, et compte bien l'oublier ✗ ✗
| Ailee, c'est un bébé né d'un coup d'un soir. Sa mère est une ado de dix-sept ans qui profite un peu trop de la vie, et qui s'est tapé à peu près tous les mecs de son lycée. Son père est un étudiant coréen en échange universitaire. Il n'est pas resté longtemps à Chicago, du moins pas assez pour savoir qu'il allait avoir un gosse. Ses grands parents les ont abandonnées à sa naissance, parce que c'est pas très bien vu, une ado enceinte. D'ailleurs, c'est sa mère qui l'a rebaptisée "Oh" ayant tout fait pour qu'on ne puisse pas les lier de trop près, refusant l'idée même qu'Ailee puisse porter son nom, tant elle lui avait gâché la vie en venant au monde. En somme, Ailee a toujours vécu qu'avec sa mère, qui s'occupait à peine d'elle. Ailee et sa mère, elles survivent à Chicago, parce que y'a personne d'autre qu'elles. Et forcément, quand t'as pas une thune, les quartiers dans lesquels tu peux vivre sont pas des plus ... fréquentables ici. En grandissant, elle s'y fait un peu, même si, forcément, elle a très vite la position de victime à cause de ses traits asiatiques bien marqués. Disons juste que c'est pas courant de le quartier ou elle vit. Elle a pas vraiment de famille Ailee. Enfin si, elle a sa mère, mais elle ne connait strictement rien de son père, sa mère ayant même oublié le prénom de ce dernier depuis bien longtemps. Elle grandit juste comme ça, renfermée sur elle même et victime des autres. Jusqu'au pire jour de sa vie. Elle a 16 ans, et deux mecs l'attirent dans un squat ou trois autres attendent. Pas besoin de faire de dessin, elle passe la nuit attachée à un lit, pendant que chacun d'entre eux fasse sa ptite affaire. Elle finit par se réveiller seule, sans pouvoir rien dire à qui que ce soit. Mais Ailee prend sur elle, se renferme un peu plus, devient même parfois violente envers elle même, mais aussi envers les autres. Elle fume des joints pour s'évader, oublier cette nuit, et rêve seulement d'un monde meilleur. Et le reste de son adolescence se poursuit dans la douleur. Celle de n'avoir personne à qui parler, celle de devoir croiser ses bourreaux au bout des couloirs du lycée, sans rien pouvoir y faire. Brisée, assurément elle l'est. Si son monde semble détruit, c'est à ce moment là qu'elle se met à rêver, s'évader, grâce au dessin. Seule, et s'imagine ce qu'aurait pu être sa vie sur des bouts de papier. Elle ne suit plus en cours, sêche pour éviter ceux qui l'ont fait sombrer. Si elle ne peut que subir le monde dans lequel elle se trouve, Ailee se prend à dessiner un univers dans lequel elle serait heureuse, elle aurait une autre vie. Ca l'aide à supporter la pression, un peu. Deux années passées ainsi, jusqu'à l'obtention de son diplôme, difficilement. Et si rien ne la retient à Chicago, elle décide de partir, en volant le peu d'économies de sa mère. A quoi bon continuer d'être un poids ? Tout ce qu'Ailee veut, c'est oublier ce qu'elle peut être ici, et se construire, enfin. Sans trop savoir, pourquoi, ni comment, elle choisi la Corée du Sud. Même si elle n'a jamais pensé à son père, Ailee veut se rapprocher de ses racines, de ce qu'elle est au fond d'elle. Une culture différente, une langue nouvelle, mais trop peu d'argent pour survivre. Elle ne pense pas trop à son père, ou du moins, elle essaie. Ailee a trop peur de se retrouver face à un inconnu, n'étant même pas sûre qu'il connaisse son existence. Alors elle préfère l'imaginer dans ses rêves les plus fous. C'est plus facile de cette façon. Pendant un an, Ailee s'évertue à en apprendre plus sur ce nouveau monde qui l'entoure. Elle arrive à décrocher un boulot dans un konbini, et se fait héberger par une grand mère contre un peu d'aide aux tâches ménagères. Dans sa chambre, elle continue de dessiner et s'intéresse à de nouveaux domaines, un futur qu'elle espère un peu plus positif. Si Ailee n'a pas de rêve à proprement parler, elle veut se construire un avenir. Et c'est dans le dessin qu'elle décide de se construire une nouvelle vie. Ayant économisé depuis son arrivée, elle tente sa chance à la Yamang, et décroche une place en prépa. Une petite victoire pour elle, dont l'espoir ne cesse désormais de grandir. Voilà maintenant deux ans qu'elle est sur le territoire coréen. Deux ans qu'elle tente tant bien que mal d'oublier ses peines, et ses traumatismes, avec l'espoir de réussir à s'en sortir. Ailee suit ses cours avec assiduité, même si son temps libre, elle le passe plus facilement dans des parcs ou des lieux plus ou moins insolites, à dessiner ce qu'elle voit, ce qu'elle s'imagine. Elle affronte ses peurs au quotidien, en espérant réussir à les vaincre un jour, et se contente d'un peu de douceur quand on veut bien lui en offrir. En fait, Ailee, elle se contente de ce qu'on lui donne, et sa vie semble un peu meilleure désormais.
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