Il faut savoir que Jun Yeong n'a pas toujours été comme ça. Il n'a pas toujours été aussi défiant, aussi peu respectueux des ordres. Il est même né dans une famille très respectable, très propre sur soi et très conscenscieux de leur image publique. Jun Yeong a été élevé comme un enfant modèle, sage et poli. Et il aurait pu devenir quelqu'un de bien, vraiment, si son grand-frère ne s'était jamais mis à jouer du violon.
« Le génie », qu'on l'appelait. C'était lui qu'on présentait aux soirées, lui que les gens voulaient voir. Lui sur lequel leurs parents focalisaient toute leur attention. Jun Yeong du coup ? Il était laissé sur le côté, le produit de sous-marque qu'on essayait de cacher. Ou bien on lui rappelait à quel point son frère était doué, à quel point il était la fierté de la famille.
Jun Yeong, il a commencé à ne plus pouvoir se concentrer sur ses cours. Il a essayé de chercher de l'aide, mais personne n'a daigné l'aider. Et puis finalement, il n'avait plus envie de se concentrer sur ses cours. Alors il a finalement pété un câble et quitté la maison familiale pour aller s'installer dans un petit appartement en ville. Et là, il s'est senti libre. Libre de faire tout ce qu'il voulait, tout ce qui lui avait été interdit depuis des années.
Il s'est peut être senti un peu trop libre.
Alcool, cigarette, drogue, sexe. Il a tout testé, et il a tout aimé, au point de toujours en vouloir plus. Il fallait qu'il fasse quelque chose, il fallait qu'il se défoule. Et la première fois qu'il s'est battu, ça a été le déclic : son talent, il était là.
Il a décidé de prendre des cours de boxe thai avec un professeur renommé pour progresser plus vite, et quelques années plus tard il était accepté à Yamang.