Louise Hamilton, surnommée Lou, est la fille des fondateurs d’Agatha, une société de production de cinéma à succès. Elle-même scénariste, elle ne profite pourtant pas de la notoriété de ses parents pour faire sa place dans le milieu. Non, elle a travaillé dur pour ça, jusqu’à se faire un public fidèle et amoureux de la poésie de ses scénarios.

Lou a grandi en Angleterre, dans une famille peut nombreuse, choyée par ses parents, élevée au rang de princesse parfois, sans pour autant tomber dans le caprice excessif d’une gosse de riche. Très tôt, Louise eut soif de connaissance. Les livres, les documentaires, et puis un jour, son intérêt se focalisa pour de bon sur le septième art. Baignée par la culture du cinéma depuis son plus jeune âge, il n’était qu’une question de temps qu’elle décide de s’y plonger corps et âme ou de se dédier à un chemin totalement opposé. Quelle ne fut pas la fierté du père que de voir sa fille décidée à reprendre le flambeau. Voilà une pensée qui était rassurante pour cet homme dont la vie ne tournait qu’autour de sa firme.

Le plus grand drame de leur famille fut de perdre Deirdre. La mère de Louise fut accidentellement retirée à la vie un soir pluvieux et obscur, lorsqu’une tempête d’une rare violence déracina un arbre pour l’envoyer à travers son pare-brise. Edgard et Louise furent tant bouleversés qu’ils restèrent reclus chez eux tout un hiver. Louise allait fêter ses dix-huit ans lorsqu’ils revinrent vers la société. Ils décidèrent de faire un film de cette histoire, rendant hommage à Deirdre tout en faisant leur deuil. Le film obtint un succès louable. Ce n’est que bien plus tard, à ses vingt-et-un ans que Louise fut l’heureuse scénariste d’un blockbuster. A l’ombre de ton nom fut son premier grand succès et marqua le début d’une carrière faite de collaborations avec les plus grands.

Loin de se reposer sur ses lauriers, Louise continua d’écrire, de chercher de nouvelles idées. Pour cela, parcourir le monde, collaborer avec d’autres scénaristes fut extrêmement formateur. Et puis lorsqu’elle eut le sentiment que plus rien ne pourrait la surprendre, elle rencontra celui qui allait être son mari. Kang Moon Bin fut d’abord un simple flirt lors d’une soirée mondaine, une exquise nuit dans un somptueux lit à baldaquin, aussi éphémère que la vie d’un papillon. Et puis le battement de l’aile du papillon se répercuta et pris des proportions qu’elle n’aurait jamais imaginé. Il l’invita en Corée et deux ans plus tard, l'épousa.

Mariée à Moon Bin, la jeune femme de vingt-six ans entama sa vie à Séoul en prenant des cours intensifs de langue coréenne. Une fois accoutumée à la vie coréenne et à ses nombreuses coutumes, elle se lança dans l’enseignement. Grâce à l’envergure de la famille Kang, il lui fut facile de trouver un poste dans une des meilleures universités du pays. Sans pour autant laisser de côté son métier de scénariste, elle forme les étudiants en cinéma à l’art de l’écriture pour l’écran tout en même temps que l’histoire du septième art.